27 mars 2010

Le bois de Gaïac


En appelant le 110, on espère qu'un jour, le drame de l'annonce d'un diagnostic ne soit plus qu'un mauvais souvenir, comme celui du bois de Gaïac*!



*Après le mercure, ce fut l'un des traitements de la Syphilis.

8 commentaires:

dita a dit…

c'est quand même désespérant de sentir à quel point cette cause a du mal à rassembler...
et j'imagine à quel point ceux qui mènent le combat doivent souffrir de cette indifférence ...
merci à toi de penser à ce combat là!
je t'embrasse

Vellini a dit…

@Dita: Hélas...Sans doute parce que beaucoup pense encore que lorsqu'on le choppe, c'est qu'on l'a un peu cherché. Tout ce qui tient à notre conduite, échappe à la solidarité.
Ce combat améliore également quelques conditions de travail, je pense qu'il est plus simple de soigner lorsqu'on sait que le virus peut être vaincu... Que d'avoir le rôle du diable et d'annoncer... "Plus de cunni, plus de fellation... En tout temps, en tout lieux, chapeau!!" C'est vraiment affreux de tenter de culpabiliser les gens pour essayer de les rendre raisonnable.

Je t'embrasse.

Anis Hart a dit…

Dieu sait comme je suis concernée...
Un ami se meurre en ce moment...
Un épicurien comme on dit, comme moi et beaucoup d'autres.
Nous prenons toutes les protections possibles et pourtant nous ne sommes pas à l'abris.
Evidemment, des questions se posent en ce qui concerne notre façon de "bouger".
Rester "tranquilles" et arrêter comme tu dis les pratiques très chaudes...
Et bien, le constat est celui ci, nous mourrons un jour, nous avons fait notre choix, nous vivons l'instant et sommes très conscients du monde dans lequel nous évoluons.
Personne ne merite ça, alors, sortons couverts!
Mais on rigole quand même! hein?

Vellini a dit…

@Miss Anis: "Nous mourrons un jour"... A la lecture de ces quelques mots j'ai souri et je me suis souvenu d'une belle discussion de fin de soirée entre amis...

Une discussion sur la fatalité, le destin, la mort... Un ami disait que l'on ne pouvait échapper à sa mort, à son destin quelque soit les précautions que l'on pouvait prendre... Une amie lui dit "Bien, tant qu'à faire pourquoi ne vas tu pas te foutre sur le périph', en supposant que ce ne soit pas ta destinée, tu en sortiras vivant!"... J'étais pliée de rire.

Il vaut mieux en rire et tout de même sortir couvert!! Ceci dit certains beaux yeux nous font parfois perdre la raison... :(

ici et ailleurs a dit…

Bois de gaïac... vous venez de compléter ma culture générale. Quant aux erreurs que l'on commet parfois pour de beaux yeux... j'ai quelques mauvais frissons de ce genre. Le lendemain, ou beaucoup plus tard, on se dit qu'on a vraiment été con. Mais bon...

Mais, contrairement à ce que vous dites, je ne crois pas que les gens se disent beaucoup "il l'a choppé, il l'a cherché", non c'est beaucoup plus alarmant que ça... Les nouvelles générations m'ont plutôt l'air de penser, bah, c'est pas grave, ça se soigne maintenant. Et ça, ce genre de pensées, moi ça me fait flipper. Je regarde rarement la télé, mais ce week end je suis tombé sur un reportage au jt, le témoignage d'une jeune femme de 21 ans qui est née séropositive. Elle expliquait avec le sourire et un sérénité remarquable que désormais les traitements étaient légers, presque anodins, qu'elle voulait avoir un enfant et le voir grandir. Sans remettre en cause l'attitude positive et respectable de cette jeune fille, je me suis demandé : "quelle image ce reportage "one shot" donne-t-il à ceux qui n'y connaissent pas grand chose aujourd'hui : "faites l'amour sans vous protéger, 3 cachets par jours suffisent à vous rendre la vie normale" ?
...

Autre sujet : les salles de cinéma
J'ai bien aimé la petite pointe de vice qui surgit dans votre récit. Sourires.

Vellini a dit…

@Maître Décadent: C'est là, le comble, d'un côté il y a des malades auxquels on est bien obligé de leur dire qu'ils peuvent vivre avec la maladie, au risque de les voir exclu de la société et de l'autre côté il faut arriver a bien faire comprendre, certes le phénotype des patients des années 80 n'apparaît plus, mais le virus est toujours là, c'est loin d'être un traitement curatif. Il suffit d'arrêter son traitement pour déclarer la maladie... Et quoi qu'il en soit (quelque soit les différentes thèses) on reste toujours contaminants. Donc protection oblige même entre séropo.

Rhooo... C'est super compliqué cette histoire. Le mieux c'est de donner à la recherche, histoire que les choses progressent vite. :)

Ps: Sourire, le vice m'excite!

Deftones75 a dit…

Depuis qu'un membre d'act up a dit : "c'est quoi ce pays de merde" durant le sidaction de 1994, les français ont décidé de ne plus donner un rond pour le SIDA.
Depuis ce jour, je maudis ce fieffé connard de s'être exprimé mais je m'investis dans cette lutte, même s'il m'est arrivé de fauter sans ciré. Comme le dit Maitre décadent, on se sent con le lendemain.
J'espère que mes enfants, si j'en ai un jour, connaitront cette période bénite où l'on ira se faire soigner de cette horrible maladie en allant chez son généraliste.

Vellini a dit…

@Deftones: Oui, comme tu le dis j'espère que mes enfants connaîtront une période bien plus meilleure! Pas simple de leur dire qu'elle peut-être pucelle et malade! C'est rageant c'est patho!

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