30 août 2010

Nos nuits...


"Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison, le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres..." Emily Dickinson.



Chaque soir il s'invite dans son lit... Chaque soir, il instaure son rituel, il impose ses désirs... Il lui fait découvrir le frissons de ces baisers, les caresses de ses mains...

Chaque soir nue dans ces draps, elle espère qu'il la rejoigne... Lentement, très lentement lorsqu'il ose... Il pose ses lèvres sur ce corps nu et le parcourt...

Il baise sa nuque, ses épaules, le creux de ses reins puis passe sa langue sur ces fesses... A mesure de ses caresses, un souffle chaud se répand sur son corps, un souffle chaud qui remplit son sexe... Elle se cambre, écarte ses jambes puis décolle son corps du lit pour lui offrir sa chatte... Lorsqu'il y arrive, sa bouche frôle son clitoris, il hume ses profondeurs... Il aime cette odeur humide de désir imminent, il aime être si proche et lui refuser la caresse attendue... Du mieux qu'elle peut elle tente de rapprocher ses lèvres intimes des lèvres de son homme, mais seul le souffle chaud et grandissant de son homme persiste, il parcourt déjà ses jambes... Sa croupe reste offerte... Elle aurait aimé être prise, elle aurait aimé sentir ses mains sur reins, sentir l'enfouissement de sa queue dans sa chatte... Être prisonnière de ses coups de reins, mais il a décidé autrement... Avec sa langue il passe entre ses lèvres, remonte entre ses fesses, longe son dos, et face à elle il lui offre sa queue... Qu'elle lèche, suce, contourne, avale, caresse... De ces allées et venues... Il se raidit encore et encore, si fort qu'il daigne la pénétrer de ses doigts... Il va vite, fort... Elle remplit très vite sa main.

Ce soir encore il ne la baisera pas, seuls ses doigts la mèneront au plaisir avant qu'il ne remplisse à son tour sa bouche...

Ce soir encore, il hantera ses nuits sans qu'elle ne perçoive ses traits.

27 août 2010

Ma bulle


La veille de rentrer sur Paris, je me suis offerte quelques heures rien qu'à moi... Je suis allé voir "Mange, prie, aime*" (Eat, pray, love), avec Julia Roberts dans le rôle de Liz. J'en suis sortie toute étourdie... Le genre de film où vous semblez entrevoir une part de vous... Et d'un autre côté vous vous rationalisez en vous disant que "l'instabilité" est un sentiment qui nous fait tous peur...

Seulement lorsque votre téléphone vibre et que vous souriez, satisfaite de vous face à certains mails... Là, vous vous dites... Et si j'étais dans ma bulle? Une bulle où le virtuel semble vous apporter un semblant de stabilité et d'équilibre... Une bulle que vous remplissez à coup de fantasmes, fantasmes que vous semblez ne jamais pouvoir ou vouloir satisfaire... Une bulle où par excès de protection vous ne prenez que ce que voulez au risque de paraître narcissique (?), égoïste (?) voire stupide (?)... Vite lorsque le trop plein de pensées vous obsède au risque de briser votre bulle, vous esquivez la question... Vous refusez d'y réfléchir plus.

Cette nuit, le décalage horaire aidant, je n'ai dormi, telle une ombre j'ai flâné sur différents blogs...

Je me suis arrêtée plusieurs heures sur cette phrase

"L'aventurisme sexuel m'a fait vivre quelques uns des plus beaux moments de ma vie. Mais il a perdu peu à peu de sa saveur. Il va me falloir vite trouver une drogue de substitution. Sous peine de replonger vers le néant." Lu ici ...

Puis je suis restée songeuse à mon tour face à ce billet et deux de ces commentaires

photaphil a dit…

la tendresse suppose que l'on s'engage, que l'on s'investisse, et que donc on accepte d'y laisser des plumes!
voilà pourquoi je pense tant de gens refusent la tendresse, simple peur de souffrir...

Comme une image a dit…

Pour moi, Photaphil, la tendresse est le fruit naturel de l'attrait « intellectuel » et du désir « sensoriel » que l'on éprouve pour son/sa partenaire. Autrement dit, si on s'envoie en l'air avec le premier venu, c'est sans doute difficile d'être tendre, mais si l'on met un minimum d'exigence, sans pour autant s'engager dans la durée, non, s'engager seulement dans la sincérité du désir, la tendresse devrait être au rendez-vous.


Pour enfin buter sur cette autre phrase....

"Le bonheur, c'est l'attendre alors qu'elle ne reviendra pas." MD

Il est 7h... Et les mots se mêlent dans ma tête... Le néant, la tendresse... Le bonheur.




Ma certitude est d'avoir apprécié lire tous ces billets... Et mon doute est de ne vouloir sortir de ma bulle...










* A l'affiche le 22 septembre.

Désir quand tu nous prends...

Réédition... Il y a 1 an déjà! Et Aucun homme au crâne lisse...

Alors que nous n'étions que de jeunes adolescentes, une de mes amies avait pour petit ami un homme d'un certain âge, ce qui en soi n'était pas plus dérangeant, mon étonnement était de le savoir chauve... Je n'en voyais pas le charme sinon que l'affirmation de son grand âge. Elle n'avait de cesse pour me persuader de son potentiel séduction à me répéter son plaisir à caresser ce crâne lisse...

Des années plus tard j'ai rencontré Charlie...Bien que la fiction veuille qu'il ne soit pas bon amant voire maladroit...Son appétit sexuel m'a désarmé!

Depuis Je me vois hanté par un fantasme récurrent... Persistant... J'ai envie d'un homme au crâne lisse.

Je l'imagine entre mes jambes, les lèvres posées sur ma chatte à la voute rasée... Jouant avec sa langue autour de ma vulve...Mes mains caressants sa tête lisse.

Je l'imagine avec de belles grandes mains posées sur mes fesses.
Je l'imagine insatiable et raffolant du cunnilingus.
Je l'imagine murmurant son plaisir.
Je l'imagine pénétrant.

L'idée de toutes ces douceurs associées mettent mon corps en émoi, gonflent mon clitoris, mouillent mon entrejambe et dressent mes seins dès que je croise un homme à la tête lisse.

Ce désir me désarme.