23 mai 2013

Il s'en est allé...



Cet homme m'a tant fait rêver...

17 mai 2013

Couleur Ebène.

Dans un fantasme si chacun des partenaires se retrouve, on peut alors affirmer que l'équilibre est atteint...

Lui rêvait rêvait d'exotisme... Elle, elle est espérait l'inconnu...


Il lui avait confié son désir pour les femmes d'ailleurs, son amour pour l'Afrique et sa culture mais aussi sa fascination de ces danses traditionnelles où le ballottement des hanches des femmes n'avait cessé d'envahir ces nuits. Il rêvait de caresser sa peau couleur ébène, de baiser ses lèvres charnues et de découvrir son intimité.
Elle, elle espérait ne rien voir... Ne pas le connaître... Juste être transportée.
...
En ce midi de printemps, j'avais choisi une petite robe à pois et une petite paire de sandales à talon haut, je hâtais mes pas vers la place des Ritournelles. Cela faisait plusieurs semaines que nous pensions à ce rendez-vous, il nous fallait trouver un équilibre entre nos deux fantasmes, j'allais m'offrir à son regard et il allait me faire découvrir l'ivresse de l'inconnu.

Comme toutes les premières fois, plus j'avançais vers cette place, plus mes pulsations augmentaient, il pouvait être n'importe qui, du passant pour qui j'étais invisible à cet homme qui littéralement me baisait aux yeux de tous... "Il" pouvait tout aussi être "elle". Oui, elle car je ne connaissais pas le son de sa voix, il avait interdit tout échange téléphonique. Il souhaitait découvrir le son de ma voix au moment même où il caresserait pour la première fois ma peau...Cette condition m'avait fait rire pendant plusieurs jours... Espérait-il percevoir un petit air Soninké, Bambara, Wolof, Dioula voir Bété... Pensait-il que j'allais rugir, grogner ou barrir au moment de ma jouissance? Fantasmait -il que sa tigresse, sa féline lui susurre des mots dans sa langue maternelle?...

Il me souhaitait simple, naturelle... Hélas, je ne pouvais me parer de la belle tenue Massaï au risque d'être poursuivi pour attentat à la pudeur ou d'être frappée d'insolence de n'aimer ma belle France.
Aussi, à l'instar de Marie Guilhelmine Benoist, sa négresse d'un jour se mettra donc au rang de ces maîtres. Elle fera de lui son esclave et ne daignera porter son regard sur lui. Perdue dans mes pensées je ne remarquais que trop tard que j'étais depuis plusieurs minutes sur cette place. A cet endroit j'étais depuis quelques secondes sous ses yeux, il me découvrait... Je l'imaginais souriant... Je l'espérais bandant.
Mon portable me tira vite de ma rêverie, un mail...
"Quittez la place et dirigez-vous sur la rue Brocherie... Au numéro inscrit demandez Maria."

C'était un petit restaurant, je me souviens lui avoir confié que j'appréciais les cuisines traditionnelles, qu'en ces lieux entre plats et desserts quelques fois je prenais  plaisir à scénariser mes fantasmes... Une petite attention pourrait-on penser, mais une attention qui me fît penser qu'il me baiserait aussi bien que je l'avais rêvé.

A peine que j'entrais dans ce restaurant que la belle Maria au bel accent italien me rejoignait, il était évident que j'étais attendue... Intimidée et très inquiète, je chuchotais les raisons de ma présence... Elle, souriante, et moi avec comme une envie de me terrer... Je le sentais, mon inconnu était dans cette même pièce... Convenais-je à son fantasme de femme noire? Une fois installée, je n'eus le temps de commander qu'elle m'apporta de plat distinct des "Agnolotti 4 fromages" et des "Cannelloni à la torinese", c'était assez surprenant, deux plats?  Une enveloppe accompagnait mes plats, mon inconnu avait entre autre glissé une carte magnétique de la chambre d'un hôtel situé  place Grenette, ainsi que quelques mots...

"Lorsque vous quitterez ce lieu, comptez vingt minutes pour que je vous rejoigne..."
Ps: Ces deux plats, sont ceux qui m'apportent beaucoup de plaisir... Je n'ai pu choisir...

Indécis? C'est une femme... Oh! Non... Non, non pas une femme... Je ne sais faire avec une femme, j'en serais tétanisée. Après que je fis mine de goûter les différents plats, n'ayant cœur à prendre un dessert, je quittais le restaurant pour l'hôtel... Plus inquiète, qu'excitée.
Je me déshabillais, retirant l'ensemble de mes sous vêtements... Sous mon déshabillé, il me voulait nue.

"Écartez vos jambes et laissez-moi regarder la couleur de votre sexe comme lors de mes nuits d'adolescence où je cherchais à discerner le tréfonds de ces femmes noires, attirance des profondeurs abyssales dont les ombres ne s’effaçaient jamais suffisamment et pour lesquelles toujours j'aurais voulu franchir l'écran, me rapprocher au plus près, sentir, entendre, voir et toucher. Aller au plus loin encore et plonger dans les eaux opaques et troubles. Cette fois, j'ai franchi l'écran et ma langue s'applique à recouvrir le plat que vous m'offrez à déguster..."

Je me bandais mes yeux... D'abord allongée sur le lit, je me dis qu'il valait mieux que je me tienne debout face à la fenêtre, dos à la porte, lorsqu'il entrera il n'aura qu'à avancer vers moi...
Je ne me souviens plus exactement de toutes les pensées qui me traversèrent, j'étais frêle...
...

Lorsqu'il vint à moi, il dégagea ma nuque, baisa mon cou, puis me murmura un "bonjour"... La sensation de ces mains fortes sur corps, la raideur de son sexe que je sentais appuyé sur mes fesses, attisa mon désir... J'aimais ce temps qu'il prenait à humer mon corps... Ses mains posées sur chacune de mes cuisses glissèrent très vite sous le fin tissu. J'écartais mes jambes, une caresse effleura ma chatte, son souffle augmentait... Le mien également.

Lorsque mon déshabillé tomba, il empoignât mes seins, toujours dos à lui, il me serra contre lui, son sexe était toujours aussi vif... Je me cambrais un peu plus pour coller d'un peu plus près nos sexes... Sa langue passait sur mon dos, arrivait sur mes fesses... Je dégageais encore plus mes jambes, bouche et nez s'enfouirent entre mes jambes... Mes gémissements s'entendaient, le ballottement de mes hanches accompagnait sa découverte... Je le devinait humant et goûtant au sexe de sa négresse... C'était délicieux, d'une gourmandise et d'une douceur insoupçonnées. Mon inconnu aimait ce jeu... J'agrippais sa tête, je voulais qu'il reste là... Il suça, lécha et me porta à mon premier orgasme.

Lorsque sa bouche se remplit de mes sécrétions, il se releva, je sentis sa braguette s'ouvrir... Il renversa mon buste en avant et me pénétra....
"Oh! Que c'est bon..." lâcha t-il....

Oh! Que oui, ce fut bon...





(Lorsque la fiction s'entremêle avec le désir, les mots...! Le Fantasme est fort.)



14 mai 2013

Badinons...Cravachons...

La semaine dernière je suis allée à une expo, cela faisait un bail que je n'avais pris de temps pour moi. Donc ce fut un grand "événement". Un moment que j'ai fort apprécié. 
Une expo dans un petit bar parisien. Par habitude, pour ce genre de sortie, j'appelle Vincent pour m'accompagner. Vincent est grand copain, je l'adore, j'aime me pavaner à ses côtés, c'est le parisien un peu chic, un peu fou, au fin de mois difficiles mais vivant dans les beaux quartiers. Il est magnifique. Bon nombres de fois, j'ai voulu le casé, puis je me suis ravisée. Non, je le préfère célibataire. La quarantaine, magnifique et célibataire. Des fois que je divorce. Que c'est bon de me trémousser face à lui. Sauf que la semaine dernière, c'était Vincent qui exposait. C'est un artiste. Il peint. Depuis bien longtemps. Face à ses toiles, j'ai souvent un curieux sentiment. C'est comme si je le découvrais, comme si je ne le connaissais pas... Il peint des trucs bien sombres, tortueux... Qui limite me font peur. Et lorsque je pose les yeux sur lui, il est si resplendissant, plein de vie que je n'arrive jamais à commenter ses peintures. J'ai pour seuls commentaires "Ah, ouais..." "Ouais...Mmm" "Ouais... Tout de même..." "Ah! celle-là, je ne l'avais pas vu". Je suppose que j'en dis beaucoup, qu'il doit comprendre. Parce que je suis incapable moi-même d'en faire une traduction.
J'étais donc là au 1er étage de ce bar pour encourager mon ami, un peu perdu, je ne connaissais pas grand monde, bien évidemment Vincent ne pouvais pas se libérer, son frère me tenu la conversation quelques minutes, puis, je me décidais à faire le tour l'expo, c'était le but. Peinture après peinture, je ne cessais de me questionner... Mais d'où tient-il son inspiration?
Continuant l'expo, dans un recoin, je tombais sur une série plus lumineuse (en comparaison de ce qui précédait)... Du nu, un peu radical à mon sens tout de même... Comme un clash, qui vous prend de court.  Des femmes, des  corps, des couples... Une atmosphère assez particulière, je ne pu m'empêcher de penser que cet homme à l'allure délicate était sans doute une brute au lit. "Il doit en remuer des lits" me suis-je dis. Petit sourire aux lèvres, éclat de rire intérieur, je m'avançais pour découvrir un autre tableau... Et là! Sapristi! le portrait d'une femme noire... J'ouvrais grand les yeux. Non, il n'avait pas fait ça! Certes, je n'étais pas la seule femme noire qu'il fréquentait, non, il en connaissait pas mal, d'ailleurs fut un temps où son amoureuse était une jolie jeune femme noire. Mais ce portrait était... Comment dire, étonnant . Il représentait une femme aux seins débordants... Débordants et pointus. Là pour le coup, s'il avait été à mes côtés, je lui aurais dis "Non, mais, tu n'images pas mes seins comme ça!" et sans doute qu'il m'aurait répondu comme tous les artistes "Ce n'est pas avec des mots aussi simple que l'on décrit un tableau." Mais bon tout de même... On ne voyait que ça. Des seins énormes.
J'étais comme figée. Incapable de décoller mon regard... Un autre visiteur s'en est rapproché, un homme, je me suis légèrement décalée pour qu'il puisse avoir une bonne vue...C'est alors qu'il me dit... "Oh, elle à de grands yeux..." "De grands beaux yeux..". J’étais stupéfaite... C'était une blague? Il se payait ma tête? Sur ce tableau là, on ne voyait pas que ses yeux, certes, ils étaient grands, mais les seins débordaient du tableau. J'eus un fou rire. Un rire nerveux. Il rit à son tour, et toujours sur sa lancée il surenchérissait "mais si, elle a des grands beaux yeux..." en quelques secondes, j'eus une panoplie  réponse, devais-je lui dire...
"Est-ce du fait de mes seins débordants, que vous hésitez tous commentaires?"  Réponse de la fille frustrée. Ou "Vous me trouvez grosse?" celle de la fille mal dans son corps. Ou encore "Ah, mais non, ce n'est pas moi..." celle de la fille persécutée. Voire "Vous voulez me baiser?" celle de Vellini... Ah mais c'était sans doute ça! Il me voyait nue... J'eus comme une étincelle dans les yeux... En plus d'une révélation.
Il fallait le punir!



Allez! Appliquez-vous!