12 octobre 2011

Notre Cinéma

C'était il y a bien longtemps... En relisant ce billet, j'ai eu un curieux sentiment... Étais-je amoureuse? Oups!

Nous attendions ce jour avec beaucoup d'impatience, tout était prévu dans le moindre détails, une petite salle tranquille, le film le plus nul du box office, une heure creuse. Nous pensions à une matinale, mais ce petit cinéma de la banlieue parisienne ne débute ses projections qu'à partir de 13h.
Le rendez-vous est pris, gare de Poissy à 13h.
En ce temps d'automne, où les gouttes de pluies flirtent avec un froid glacial, je porte une petite jupe en laine d'un gris foncé associée un chemisier en soie écru, une ceinture noire vernis assortis à mes talons aiguilles relève le tout. Pour me protéger du froid, je porte un grand manteau en laine, bien long au point où il cache quelque peu mes chaussures, légèrement vêtue mais bien au chaud.
Cela fait 5mn que je patiente...Je m'impatiente, je l'appelle, il prétend être au feu rouge, je sais que c'est faux , il sait que je m'en doute, mais nous savons tous deux que cela me rassure, alors je me calme et je guette sa voiture.
La crainte et le désir de l'expérience à venir majore mon excitation, je souris à l'idée de devoir titiller les autres, j'aime ça, provoquer implicitement, chatouiller le désir des inconnus. Il dit que je suis exhibitionniste, je lui dis que non, non je suis plutôt réservée, un rien me tétanise, pourtant lorsque je suis avec lui , j'aime faire naître le désir dans ses yeux, je lui serrure des mots doux... Des mots cochons, doux et cochons à la fois, c'est doux parce que c'est sa Vellini qui les prononce,  cochon parce que ce n'est non plus tous les jours que j'ose dire "baise-moi".
Lui, adore mes travers, lorsqu'il pose son regard sur moi, il sourit, baise mes lèvres, puis répète sans cesse "Dire que j'ai pensé que tu étais prude!"... Je suis curieuse, joueuse, gourmande.
Enfin, il est là , à peine paraît-il que je bande... Déjà. Un baiser et nous nous enfonçons dans les sous-sols d'un parking. Aussitôt garé, il m'embrasse passionnément, langoureusement puis furieusement, nous avons tant attendu ce moment.
J'aime ses baisers. Cet homme au tempérament volcanique embrasse si délicatement que je me demande à chaque fois si c'est le même homme.
Nous continuons à nous embrasser, sensuellement, furieusement, tout en essayant de retirer mon manteau, puis ses baisers longent mon cou, il découvre ma poitrine...Il baise mes seins, il adore cette poitrine voluptueuse. Pour l'occasion je porte un balconnet rouge, un rouge qui illumine ma peau, un rouge désir, un rouge sensuel, un rouge catin.
Sous ses baisers, je me sens de plus en plus fébrile, mon souffle s'accélère, je m'abandonne, il continue son exploration, glisse une main entre mes cuisses, qui se sont offertes à lui sans le moindre effort, je décale mes fesses pour mieux faciliter la rencontre de ses doigts avec ma chatte...Oh..Hmm! - Tu aimes?... Dis le... (Je ne comprends jamais le sens de cette question, mais naturellement je réponds) - Oh, oui, j'aime, j'aime... Il découvre mes jambes, les baise, il est friand des bas, des portes jarretelles... Je le sens bandant de plus en plus, il est rempli de désir, si bien qu'il a réussi à engouffrer sa tête entre mes cuisses, ce ne sont plus ses doigts qui font grandir mon plaisir mais sa langue, je frémis, je me cambre, je maintiens sa tête, je ne veux pas qu'il s'arrête, lui, il adore ça, me faire mourir de plaisir. Mes gémissements augmentent, la peur d'être vue ou entendu ne semble plus exister. J'adore mais je ne veux pas jouir, non pas tout de suite, ça sera pendant la séance.
Je lui fais donc signe d'arrêter, puis à mon tour je l'invite à s'installer confortable, tout en baisant son torse, je dégrafe son pantalon, et découvre son bel organe, que je m'empresse de prendre entre mes lèvres. J'aime cette odeur de queue prête à exploser, prête à déverser sa semence. Cependant je dois m'y prendre délicatement pour ne pas l'amener à remplir ma bouche. Pendant le va-et-vient de mes lèvres, moi a quatre pattes sur le siège passager, chemisier ouvert, jupe relevée, il glisse une main passant au dessus mes fesses venant ainsi chatouiller mon clitoris, caresse qui me procure un plaisir tel que je dévore de plus en plus son sexe, ce sexe qui ne cesse de grandir, d'entrer en transe. Il me regarde faire, il aime voir, il me parle "- Oh..hmm..c'est bien...oui...doucement... Oh, c'est terriblement bon...hmm tu aimes? dis le... (Zut! j'ai la bouche pleine...) -"hmmm..mouii, jaimmme" (C'est quoi cette manie à me demander sans cesse si j'aime? C'est évident, j'adore! Mon corps en parle le mieux).
Sentant son sexe gonflé de plus bel, je lui propose d'arrêter. L'explosion c'est pour plus tard.
Tandis qu'il se rhabille, je me déshabille, il est pantois...
- Que fais-tu?
- Je me déshabille, je ne garderais que mes sous vêtements sous le manteau
- Tu es folle!
- De toi...
Il n'en revient pas, éclate de rire, nous sortons de la voiture.
Tout en marchant vers l'entrée du cinéma, nous flirtons,  heureux de nous retrouver, moi nue sans mon manteau et lui excité de le savoir.
L'entrée du cinéma est déserte, nous prenons nos places et nous nous engouffrons dans cette salle obscure.
La séance va débuter, la nôtre également.


Photographie de Markus Richter 

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