3 décembre 2013

Badinons...La Morale de la Putain.

Dans la grande famille des putains il existe différentes sous-classes, dont celle de la lignée des maîtresses. Si communément celles qui arpentent les trottoirs tiennent aux portefeuilles de leurs clients... La maîtresse elle, est accrochée à la bite de son amant, elle recherche l'ivresse orgasmique. Elle respecte ardemment le code de bonne conduite des maîtresses...Reste intimement liée à la vie professionnelle de l'amant. Elle n'empiète jamais sur sa vie familiale voire elle veille à ce que cet espace familiale lui soit le plus équilibrant... Il n'en sera que meilleur amant. C'est sa morale. Sa bonne morale. Être invisible pour l'épouse. 
L'épouse à elle, elle lui doit tout... La bonne humeur de son amant passe par cette autre femme, cette femme qui endure les moments les plus difficiles de leur vie, elle connait ses angoisses, ses vraies faiblesses... Dans le fond à chaque fois qu'elle baise son homme, elle se convainc de lui rendre service. Une maîtresse n'est ni plus ni moins au service de l'épouse... Elle la soulage des envies bestiales et impudiques de son mari. Madame refuse une sodomie... La maîtresse offrira. Elle refuse de sucer... La maîtresse sucera... Un club*, un trio*... La maitresse acquiescera...
Cependant pour être une bonne maîtresse, il faut un bon amant. Un bon amant est celui qui en amont saura rendre invisible la maîtresse tout aimant sa femme. 
Et là... Rude tâche. Un après-midi... Un appel. 
-Vellini? -Heuuu... Oui. Bonjour. -C'est pas vrai?! Ça fait un siècle que je te cherche... Facebook, Twitter, Google+... Rien. -Ah... Je vole donc Je suis anti-réseau. -Tu sais qui c'est? -Heuuu... Je ne voudrais pas dire de bêtise... Un homme. -Ahahahah... Tu ne prends aucun risque. -Non, je ne voudrais pas vexer. Ou me trahir. -C'est Robert... Nous nous sommes connus il y a 20 ans... Un été, tu étais... -ROBERT!!! Mais bien sûr que je me souviens de toi... -Ah oui?! Pourquoi? -Mon ROBERT*. Mon ROBERT! Comment voudrais-tu que je t'oublie?
Éclats de rire... Nous papotons...Que c'est bon de se replonger des années en arrière...Nous étions si insouciant.  C'est toujours plaisant d'avoir des nouvelles d'un amour d'été. Court et magique. On en garde que de beaux souvenirs. Il savait presque tout de moi... Une cousine rencontrée au coin de la rue lui avait conté ma vie d'adulte. C'était donc à moi de prendre des nouvelles de sa vie d'aujourd'hui. -Alors... Toi que deviens-tu? Marié? Des enfants? -Oh! Moi... Pas grand chose. Oui j'ai des enfants... -De quel âge? -7 ans et un bébé de 6mois... -Rhoo c'est mignon...Filles? Garçons? -La plus grande est une fille, puis un petit gars. -Et ta femme alors? Qui as-tu épousé? -Clara... -Clara? -Celle avec qui j'étais lorsque nous nous sommes connus. -Tu étais avec quelqu'un à cette période là? Je n'ai pas souvenir, c'est si vieux... Peu importe... C'est beau!!! -Non... Non. C'est pas ce que tu crois...On est pas marié. -Ce n'est qu'un détail... -Non... Tu sais avec toi... Blablabla... 
Et c'est parti pour un discours "sur sa triste vie.." Il disait n'être plus que de simple colocataires.. Tout était bien clair entre eux... Qu'il s'apprêtait à prendre un appartement. Qu'elle lui avait fait un enfant dans le dos... A mesure qu'il parlait... Je perdais mon sourire. Je ne comprenais pas pourquoi il me racontait tout cela... Pourquoi la femme qu'il avait tant aimé était réduit à de si vilains adjectifs... Tout cela entrecoupé par de jolies compliments sur moi. Qu'en savait-il? Que voulait-il? -Pourquoi m'appelles-tu? -J'ai envie de te revoir... Tu n'as jamais quitté mon esprit. -Ah! Ouais?! Tu sais que je suis mariée.. Que j'ai une panoplie de gosses... Et même si tout n'est pas rose. J'aime mon mari. -Oui, je m'en doute... Je te connais. Mais n'empêche... -N'empêche... Quoi?! -Qu'on peut se revoir? -Tu veux me baiser? -Vellini!!! Comment parles-tu? -C'est faux? Tu n'as pas envie de me retirer ma culotte? Il rit... -Je ne te le dirais pas comme ça.. -Tu me le dirais comment? En jetant l'opprobre sur ta femme? Tu penses qu'ainsi, je viendrais me jeter dans tes bras? -Arrête... -Oups! Mon époux m'appelle... Je te rappelle... 
Évidemment, je n'ai pas rappelé... Je n'ai donné suite à ses textos. J'ai pensé... Quel est donc cet homme qui serait prêt à nier sa famille pour une partie de baise? Pourquoi adulte que nous sommes ne pouvons-nous pas nous dire les choses simplement? La femme est-elle si bête pour ne point comprendre qu'une baise est une baise. Point. Rien de plus? C'est vrai, je ne suis pas simple comme femme, certainement que je prends un temps fou à évaluer, à jauger, à réfléchir si oui ou non je baise. Mais baiser n'est pas acte anodin. J'aimerais offrir ma chatte pour un cunni délicieux sans récolter en retour un indétrônable herpès. (Il n'y a pas que le sida dans les risques, l'herpès est aussi vicieux avec ces poussées qui mettent le sexe en feu!), alors oui, je peux être chiante comme femme, tatillon, exigeante, jalouse (j'ai quand même un droit de regard, je ne veux pas que mon amant pénètre toutes les chattes... Quelques unes de bonne moralités. ^^ Mais pas toutes!) Croiser des hommes maniant avec audace ces petits mensonges m'horripile. 
Je veux d'un homme capable de me dire... "Je me suis souvenue de ta bouche sur ma bite... De ton déhanché... J'ai eu une envie de t'enculer...Jusqu'à la garde. Qu'en penses-tu?" Quitte à moi d'accepter ou non. Qu'il me laisse le choix de mes actes en toute honnêteté. C'est cher demander? 
Avec une telle misère sexuelle affichée, il peut gentiment se rhabiller. Oui se rhabiller parce que lorsque j'ai entendu... -Robert... Je l'ai vu tout nu. Il était beau mon Robert. Il en avait une bien belle. Une de celles que l'on se souvient la main dans la culotte. Je nous voyais déjà nus... Sexes empilés. 
Baiser. Je veux bien. Putain à souhait...Mais avec un soupçon de morale. 
Ma morale de putain. 



*Aucune femme n'aurait pu l'oublier.
*En option, spécifique à certaines maîtresses. Elle porte quelque fois le doux nom gourmand de Libertine.