7 janvier 2019

L'instant Précieux...

J'ai une bonne amie de "rue" avec qui je prends plaisir à discuter de toutes ces histoires interdites d'amants et maîtresses que je ne peux conter à personne. Je ne me souviens plus exactement dans quelle condition je suis venue à lui dire que j'avais un amant. A son tour elle m'avait confié entretenir une liaison avec un homme marié. J'avais poussé un "ouille". Surprise, elle m'avait demandé pourquoi, avant de lui répondre, je lui avait demandé ce qu'elle attendait de cette relation. Elle m'avait sorti un gros mensonge. "Rien". J'avais éclaté de rire. Une jolie jeune femme, trentenaire, célibataire, cadre, dynamique qui n'attendait rien de son amant. Magnifique! Pour le coup, j'enviais la place de cet homme. Si seulement James pouvait ne jamais me poser de questions et me baiser simplement lorsque je le souhaite. Ma vie serait parfaite!  
Au fil de l'eau, j'apprenais, qu'il avait plus de dix ans qu'elle, qu'il s'était marié très jeune, avait une ribambelle de gosses et le pauvre chéri était royalement désespéré chez lui. "Son épouse, tu comprends, elle n'aime pas le sexe". Mais bien sûr, elle est juste tombé enceinte "six fois" par hasard. "Oh, c'est pas de chance, et encore, c'est qu'il avait lourdement insisté". Evidemment. "Il ne baise qu'avec moi!" Mais bien sûr. Sur ce point, j'ai tout de même poussé la discussion, pour comprendre pourquoi, elle semblait tenir au fait qu'il ne baise qu'avec elle. C'était ainsi, elle et pas une autre. 
D'ailleurs, je n'ai pas bien compris pourquoi, ce charmant monsieur soulignait ce détail. J'ai peut-être l'esprit tordu, mais j'aime imaginé mon amant baisant avec son épouse. Il y a quelque chose d'excitant dans mon imaginaire. Imaginer le plaisir de sa femme me file des orgasmes. Je me souviens par plusieurs fois, avoir demandé à James de me raconter, il me regardait avec des grands yeux. Une fois, alors que sa bite était enfouie dans ma chatte, j'ai tenté de lui tirer quelques détails, ça l'a fait débandé. Dommage. Il trouvait cela dégueulasse. Penses-tu! Je pense qu'il se sentait dégueulasse de lui faire ça. C'est différent. 
Là, n'est pas le sujet. Ma bonne amie de "rue", me racontait qu'elle était tombé en amour d'une petite île bretonne et qu'elle trouvait que c'était l'île la plus romantique, alors par habitude, elle emmenait tous ses "amoureux" sur cet île et toujours dans le même hôtel. Pour le coup, j'ai trouvé cela dégueulasse. Eh, oui, je ne suis pas "commune". Je trouve super excitant d’imaginer mon amant avec sa femme, mais hyper dégueulasse, d'emmener mes "amours" dans un seul et même  lieu. 
J'aime le côté précieux des relations, le côté presque unique et singulier que je donne à chaque histoire. J'aime que chaque lieu, chaque jeu, ou chaque moment de baise, nous soit précieux et unique. Pendant plus de dix ans, j'ai baisé avec James dans un parking, toujours le même. Et lorsque je m'y gare, seule ou avec des amis, j'aime ce frisson de nostalgie qui me traverse, et qui me fait penser à lui. Les hôtels qui ont abrités nos moments de baises sauvages, sont "nos" lieux. Ça me fait penser que le jour où nous avons baisé dans la chambre "chinoise" d'un certain hôtel, j'ai eu le sentiment, de baiser avec tous les blogueurs qui avaient vanté l'originalité de cette chambre. D'ailleurs ni, lui, ni moi avons aimé cette chambre. 
Chaque histoire vécue est particulière, elle se vit et crée son lot de souvenirs, des plus beaux au plus laids. Tenez, par exemple, je déteste Genève. La Suisse, oui, un peu partout mais pas Genève. 
Lorsque je pense à Lille, mon cœur s'emballe, comme toutes les fois, où je courrais retrouver James. 
La rue de la pompe, la rue du débarcadère, l'impasse de la Tour d'Auvergne, la rue de la convention, la rue de la Croix Nivert, autant de rues que de moments partagés. Gruyères, Vannes, île d'Arz, Strasbourg, Bruxelles, Bruges, Saint-Maurice, Evian, Montréal... Paris, et encore Paris, toujours Paris comme un retour à la maison. Autant de doutes, de déclarations, de plaisirs et de complicités partagés. 
Ceci dit, Paris reste une grande ville et offre tant de possibilité. Ce n'est pas le cas d'une île. Tout compte fait, tant que le plaisir et le désir y est,  le moment partagé est unique. Aussi, peu importe où et comment, peu importe ce que l'on nous dit, où ce que l'on choisit de croire ou non, l'essentiel c'est que cela nous fasse du bien. Alors oui, l'amant de ma bonne amie de "rue" ne baise personne d'autre qu'elle. Et cette île bretonne mérite d’accueillir tous ses amours. 
James a bien raison de se refuser de temps en temps à moi, il m’excite encore plus. 
Et je continuerais à fantasmer sur les envolées de mon amant avec sa femme. 

Je vous souhaite une belle année 2019. Faites ce que vous voulez.