6 décembre 2008

Masochisme (2)


Cela faisait plus d'une demie-heure que j'étais assise là , face à ce couple qui semblait se rapprocher de plus en plus, je voyais naître leur désir et grandir le mien dans une confusion totale, ce cœur battant la chamade, mon sexe clignotant, se remplissant, bondant. Désir? Ou jalousie? Je ne pouvais répondre.

Le moment est arrivé, celui de rejoindre la chambre d'hôtel que nous avions réservé, il fit signe au serveur, régla sa note et se leva pour aider Clara à quitter sa place. Je pense qu'a cet instant, j'eus un vrai pincement au cœur, je le voyais faire ses mêmes gestes qui d'habitudes m'étaient réservés. Clara paraissait de plus en plus radieuse, belle, désirable, excitante, oui excitante, plus mon regard se posait sur elle, plus mon sexe frissonnait, ce frisson que je ressentais lorsque mon homme s'apprêtait à se perdre en moi, à me pénétrer.

Sur le coup, j'esquivais toute réflexion. Oh! non je ne pouvais pas désirer cette femme! Non pas moi, je le sais, j'aime les hommes, encore mieux, j'aime le phallus, la bitte raide, ce membre dure, pénétrant, j'aime le corps d'un homme, les fesses d'un homme, les baisers d'un homme. J'aime sentir mon corps vibrer sur chacun de ses coups de reins, j'aime qu'il m'empoigne, qu'il me pilonne, qu'il me fasse l'amour, sauvagement, délicatement, avec tendresse. Qu'il me baise.

Ce qui m'excite ici, ce n'est que l'idée d'être près du but, ce but de voir mon homme jouir dans les bras d'une autre. J'en souris, cette idée me conforte.

Ils ont quittés le café depuis plus d'une demie-heure, temps que nous avions jugé nécessaire avant que je ne les rejoignent. Justement un texto m'arrache de mes réflexions futiles. Chambre 305.

Je me lève, règle ma note, mince je n'ai pas pris une goutte de mon café. Un café? Quelle idée , Je n'en prends jamais, et dire que c'est moi qui l'ai commandé! Je ne dois vraiment pas être dans mon état habituel.

Tout en me dirigeant vers l'hôtel, les images défilent dans ma tête, serait-il déjà en elle? Serais-je capable d'entrer dans cette chambre? En serais-je tétanisée?

Chambre 305, je frappe, elle ouvre, une belle pièce au style rococo*, un grand lit semble partager la chambre en deux, du côté de la porte fenêtre, un fauteuil dans lequel il s'est installé, on y distingue également une petite table, ils ont pris le soin de commander à boire ainsi que des amuses bouches.

Il m'invite à me mettre à l'aise, je retire ma veste, il me sert un verre.

L'ambiance est assez timide, en ressent comme une espèce de gène, il n'ose trop me regarder, il sait que je suis désireuse et mal à la fois. C'est à ce moment là pour rompre le silence Clara lance une conversation.

- Situation troublante, Vellini...
- Oui...( Zut! ce fou rire qui ne semble me quitter)
- Qu'attends-tu de moi?
- Rien!...Oh si , faites, faites comme si je n'étais pas là, je vais m'installer, et vous regarder, je suis invisible, faites... (Tout en m'installant sur ce canapé deux places situé à l'entrée de la chambre, m'offrant une vue agréable du couple.)

Illico, presto cette garce... Pardon! Clara, se mit à se déhancher face à mon homme, il pouvait entrevoir son entre-jambes, d'ailleurs timidement, il commença quelque peu à effleurer ses jambes, elle lui fait strip sensuel, remontant sa robe, caressant ses cheveux, ses seins, sa bouche...

Je suis béat , je n'ai encore rien vu de si sensuelle, elle glisse une main dans sa culotte, se caresse. Puis l'air surexcitée, elle détache sa robe.

Je découvre, le corps sublime de Clara, de belles fesses, bien rondes et fermes, des seins sublimes, elle est vêtue de noir, ce noir porté sur sa peau blanche met plus en valeur ses formes, elle divinement désirable.

Mon corps s'est mise à frissonner, mes jambes se sont entrecroiser, ma mouille se noie, mon clitoris explose, il me faut le contenir, mais surtout cacher mon trouble à la vue de ce corps.

Merde, j'aime les hommes, je ne cesse de me le répéter, j'aime les hommmes!

Et c'est comme si elle m'avait entendue, Clara se tourne face à moi, ses déhanchés ne sont plus destinés à mon homme, mais à moi, plus elle se rapproche, plus je tremble, j'essaie de m'enfoncer dans ce canapé, je veux disparaître, je ne veux pas qu'elle remarque le trouble qu'elle crée en moi.

- Tu aimes?
-Pardon?
- Comment me trouves-tu?
- Mmm... Ravissante...
- Oui... Mais encore..?

Elle continue à se déhancher jusqu'à mi-hauteur puis s'assoit à mes côtés, son visage est face au mien... Je sens son souffle si proche, les battements de mon cœur semblent remplir la pièce, je m'entends que ça, je ne sens qu'elle.
- Oui...Comment me trouves -tu ?

Ses lèvres se sont posées sur les miennes. Une rencontre, une première rencontre, un baiser.

Ce baiser, ce premier baiser d'une femme, un effleurement, une caresse, elle baisouille plusieurs fois mes lèvres, fébrile, pleine de désir j'éssaie de les retenir, elle s'esquive, elle joue, m'excite , avant de me les offrir. A la rencontre de nos langues, mon corps s'enflamme. J'aime cette femme, mon corps entier vibre sous ses caresses, elle transperce mon âme, je ne suis plus maître de mon corps, je lui appartiens.

Nous nous embrassons tendrement, les échangent de caresses prennent le dessus, nous sommes comme seules au monde.

Ma douce m'allonge, baise mon cou, mes seins, mon ventre, je ne sais comment elle réussi à me déshabiller, je lui appartient, je m'abandonne dans ses bras, c'est bon.

Nous faisons l'amour lorsque mon homme, stupéfait et excité se décide de nous rejoindre. Clara qui parcours mon corps avec sa bouche, découvre ma chatte humide , elle s'attèle à m'offrir le plaisir au féminin, dans sa quête, Clara la croupe à l'air s'offre à cet homme qui ne semble ne plus exister pour moi, lui, voyeur et acteur profite de la pénétrer, son membre en elle fait remonter les gémissements de ma belle.

J'étais entrain de m'offrir à la femme que je voulais offrir à mon homme, elle était devenue l'espace d'un soir ma maîtresse mais également sa maîtresse.

Lui, ne tarda pas à venir, il s'affala, tandis que Clara et moi, gourmande nous décidons de profiter de nos faveurs, puis, finir par nous endormir dans les bras de l'une et l'autre.

4 commentaires:

T.C a dit…

Egoïste!! Tu es une vraie jalouse, jusqu'au bout tu auras gardé le contôle des choses, je ne m'attendais pas à cette chute.
Dis donc ma belle, tu m'avais bien caché tes talents... Arrête de me faire croire que tu débutes, les plaisirs ça te connais dis donc! ;-)

Vellini a dit…

@ M.C: Ah ah ah, mdr, on tous un peu ainsi, égoïste!! Même dans mon imaginaire fantasmatique je n'arrive pas partager mon homme, si un petit peu, je l'invite, ne l'as-tu pas relevé? Sourires.

Vénétian a dit…

Au delà de commenter ce texte, je dirais simplement le plaisir que j'ai de vous lire... lire ces textes que je trouve aérés, propres et bien ficelés.

Vénétian

Vellini a dit…

@ Vénétian: Merci! J'ai autant de plaisir à vous lire.

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont modérés.