3 novembre 2013

Concupiscente.

J'aime l’automne... J'aime ce temps instable, pluvieux ou gris qui nous autorise à nous couvrir légèrement... L'automne ma libido est au plus haut, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'un rayon de soleil chatouille ma peau, mon entre-jambe s'excite.
C'est en automne que je l'ai rencontré. Je me souviens de ses mains longeant mes jambes, effleurant mes bas puis caressant mes reins... Je me souviens de la délicatesse de cette première fois où il me baisa. Je me souviens de ses petits mots pour me rassurer... De ce premier contact entre sa langue et ma chatte c'était explosif... Je m’agrippais aux draps n'osant poser mes mains sur sa tête, ma chatte ne se rapprochait pas de sa bouche mais je tentais de m’en échapper... Lui me retenait Lorsque sa langue atteint mon anus, je me figeais... Dans ma petite tête cela ne pouvait avoir lieu... Mais il avait ce petit tact silencieux qui me rassurait... Le plaisir pouvait aussi passer par là... J'appréciais... Ce fut extraordinairement bon. Lorsque je jouis, mes jambes écartelées, ses mains sur mes cuisses, sa tête entre mes jambes, j'arrachais mes draps pour étouffer mon plaisir... Entre deux baisers il me dit qu'il voulait m'entendre... Que je pouvais hurler aussi fort que l'envie pouvait se faire sentir. Les années qui ont suivis, j'hurlais mon plaisir.
Nous aurions pu continuer à hurler des années durant mais approchant la dizaine d'années ensemble, il nous semblait plus raisonnable de rentrer dans les normes. Il vous dira que seule j'ai pensé ainsi... 
Si seulement je savais m'y tenir. Loin d'être addict, c'est de ne plus savoir vivre autrement qui est le plus difficile. Ma vie semblait si réglée, si équilibrée entre l'époux et l'amant que l'absence de l'un rend insipide la vie avec l'autre. Comme s'il s'agissait d'une dualité non intelligible. Comme si l'un ne pouvait exister sans l'autre. Alors forcément l'automne ravive les souvenirs, attise les envies... Mes nuits se remplissent de caresses masturbatoires... J'hurle la tête enfoui dans mon oreiller. Je rêve de scénarios incongrus, de scènes torrides... Jusqu'à ce matin où  je reçu ce message. 
"J'ai envie de toi. Cet après-midi, avenue de la grande armée. Nue sous ton trench."
A peine quelques secondes de réflexion que ma décision était prise, j'allais le rejoindre. Cette proposition m'excitait, il n'y avait eu de tractations, d'entente préalable, il me voulait et j'accourais. L'idée de parcourir les rues en me sachant peu vêtue m’excitait... J'aime ce jeu. Ce jeu qui consiste à jouer de tous les éléments, d'assouvir les envies pressantes qui nous assaillent et dont on veut absolument soulager au plus vite. J'aime être sa catin le temps d'un après-midi.
Une guêpière ivoire, des bas. Et j'étais fin prête. Recouverte d'un trench, je sautais dans ma voiture.
Sur la dite avenue je m'engouffrais dans les parkings. C'est là que je le retrouvais. Fut un temps c'est là que nous nous retrouvions. Un lieu où j'ai jouis plusieurs fois, où j'ai apprécié être prise sur le capot de sa voiture, où il a remplit ma bouche à souhait. J'allais le rejoindre la chatte débordante. Je sentais, ce liquide tiède et filant glisser entre mes jambes. Avant de m'installer dans sa voiture, j’ôtais le nœud de ma veste, la déboutonnais... Il m’aperçut d'emblée si peu habillé, la chatte découverte. A ses côtés, il commença par baiser mes seins avant de m'embrasser, je guidais sa main directement entre mes jambes... Il bandait. La voiture se remplit de l'odeur de nos désirs. A genoux sur le siège, frein à main baissé, je passais au dessus de la boite de vitesse pour le sucer. J'aime le prendre ainsi en voiture, sa tête en arrière sur le siège, une main titillant mes fesses, je vais et je viens avec plaisir... Il veut à son tour goûter à ma chatte, nous nous installons sur la banquette arrière, ma veste servant de protection pour ses sièges, j'écarte mes jambes. C'est exiguë mais si bon! Nul besoin de le maintenir, il semble coincé entre mes jambes. Mes hanches bougent langoureusement... Le moment de la pénétration arrive très vite, nous mourrons d'envies d'accoler nos sexes. Une pénétration, lente, longue et délicate. Pour cet après-midi, nous nous limiterons à un missionnaire, je remonte mes jambes assez haut pour les accrocher à ses hanches pour lui permettre de s'installer confortablement entre mes jambes. Il enroule, va et vient, frotte, cogne... C'est bon.  Cogne encore et encore, vite, de plus en plus vite... Nos langues emmêlées, serrés dans les bras de l'un et l'autre. Nous jouissons.
Quelques instants pour reprendre nos souffles. Des baisers pour nous remercier. Il se retire. Un dernier baiser. Je descend, réajuste mon stretch. Saute à nouveau dans ma voiture et me voilà reparti la chatte remplie dans les rues de Paris.
Cet équilibre est délicieux.